Déjà sous la dynastie Jin (265-420), on parlait d’éventail. A cette époque, les éventails étaient rigides et en plumes. Leur utilisation première était tout simplement de maintenir l’air frais et d’écarter la poussière.
Des archéologues ont mis à jour des vestiges d’éventail en os, nacre, écaille, plume, bambou, papier huilé ou en tissus précieux, dans la province de Hubei à Jiangling.
L’éventail symbolisait le pouvoir impérial, celui des mandarins et de ceux qui avaient gagné l’immortalité. Il était donc couramment utilisé lors de cérémonies et accompagnait parfois son propriétaire dans la tombe.
L’éventail est devenu un objet utilitaire « détourné », d’apparence anodine, on peut utiliser l’éventail comme un bâton court et donc frapper ou bloquer.
Maître Wang Yen Nien (1914-2008), disait que l’éventail était une arme « saisissante ou surprenante ». Il surprend par le bruit lorsqu’on l’ouvre. Il peut masquer une attaque de poing, tenir à distance. Il peut parer ou détourner une attaque en « capturant » l’arme de l’adversaire. Il pique, il tranche….